dimanche 2 octobre 2011

Les Roms nation Paria d'Europe

PressEurop établit un dossier sur les conditions dégradantes des Roms en Europe, notamment en Pologne, Hongrie, Roumanie et Bulgarie :

http://www.presseurop.eu/fr/content/topic/319811-les-roms-nation-paria-deurope

Il y a en Europe un pays du Tiers-monde, qui compte dix millions d’habitants et n’a pas de frontières. Une nation dont les citoyens vivent dans leur grande majorité en-dessous du seuil de pauvreté et dans des conditions inacceptables pour la plupart des Européens ; moins scolarisés qu’eux, ils ont également nettement plus nombreux à ne pas avoir d’emploi. Objet de mille préjugés et superstition, ces citoyens de seconde catégorie ont subi les déportations des nazis et continuent d’être discriminés, voire persécutés. En Europe centrale notamment, ils constituent les têtes de turc des mouvements xénophobes et cristallisent les peurs des habitants.

Bien que les Roms constituent parfois une portion importante de la population nationale, notamment dans ces pays, le statut de minorité nationale – et les protections qui vont avec – leur est très souvent refusé. En 2008 le Parlement européen avait réclamé une stratégie européenne aux égards des Roms, on n’a pas encore vu les résultats. Pourtant, les États auraient tout intérêt à faire davantage d’efforts pour intégrer les Roms. Pour des raisons humanitaires avant tout, de cohésion sociale ensuite et économiques enfin. 

Une récente étude de la Banque Mondiale chiffre le coût de l’exclusion des Roms en 5,7 milliards d’euros pour la seules Bulgarie, Roumanie, République tchèque et Serbie. Cela comprend à la fois les pertes de productivité liées au non-emploi des Roms et les pertes fiscales liées à leur non-imposition. 

Cette étude a été présentée lors du deuxième Sommet européen sur les actions et les politiques en faveur des Roms, qui s’est tenu les 8 et 9 avril à Cordoue. On Les Vingt-sept feraient bien d’en tenir compte, au moment où ils raclent les fonds de tiroirs pour résorber leur dette publique hors de contrôle. 

Gian-Paolo Accardo

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